Il est grand temps que je vous fasse mon compte rendu sur l’université là-bas ! J’avais tant à faire, tant à découvrir, les devoirs, les sorties entre amis… qu’il y a des choses que je n’ai pas racontées alors qu’elles ont leur place dans ce blog !
Il vaut mieux d’abord expliquer le contexte : depuis tout jeune les coréens font des cours du soir, ont une pression incroyable pour réussir et aller à l’université. Une fois acceptés, les parents sont beaucoup plus cool et les jeunes coréens sont beaucoup plus libres et surtout, fini l’uniforme, ils peuvent s’habiller comme ils le souhaitent : vive les casquettes, les tenues pyjamas et les claquettes !!! ✌Bien sûr cela reste général je ne peux pas faire du cas par cas mais la plupart du temps c’est la période durant laquelle ils se sentent le plus libres.
Les ressemblances :
Les professeurs restent des professeurs d’université dans le sens où beaucoup font leurs cours, expliquent assez vite, et ne perdent pas de temps pour s’arrêter et voir si tout le monde a compris. Ils nous fournissent les supports mais ils sont aussi là pour nous pousser à réfléchir et à trouver les réponses tout seul. Même si en général avoir un étudiant européen dans leur classe attise leur curiosité 😛 Je n’ai pas trouvé par contre qu’ils donnaient plus ou moins de devoirs, simplement la méthode de travail qui diffère un peu.
Il y a un délégué de classe par cours et pour tout le semestre, le professeur communique avec lui pour les devoirs, ou encore pour s’assurer que tout le monde ramène bien un papier qu’il a demandé. Certains étudiants, comme chez nous, prennent leur rôle très au sérieux. C’est aussi à eux de régler les éventuels problèmes comme les déplacements d’heure de cours ou d’autres réclamations.
Les différences :
J’appelle ça la « mode des révisions »🤓 La semaine avant les examens, et même pendant j’ai observé ce phénomène de très près. Tout le monde se rue à la bibliothèque, heureusement qu’elle est immense sinon il y aurait eu des embouteillages ! Si tu n’y vas pas, enfin si tu n’es pas vu au moins une fois là-bas pendant cette période, tu passes pour un élève pas très sérieux. J’y allais de temps en temps, hors période d’examens, donc quand j’y suis allée pendant la première fois, je n’ai pas compris pourquoi je n’avais pas de place. Parce que oui ils réservent leurs places !! On m’a même dit que certains se levaient vers 1 ou 2 h du matin juste pour réserver leurs sièges sur l’application de la bibliothèque. Mon dieu, des milliards de wons n’aurait pas suffi à me faire lever en pleine nuit pour faire ça !
Un jour avant la fin des examens, j’y suis allée et une coréenne s’est assise pas très loin de moi, a sortie toutes ses affaires (livres, nourriture, ordi… presque toute sa maison), elle les range bien, et puis s’en va 📚 Au bout de 20 min je me demande où elle est. Elle est revenue 2h30 après. C’est pour ça que j’appelle ça une mode, c’est plus dans l’apparence que dans le besoin réel, et certains prennent juste leur place pour la bienséance mais c’est tout.
Ce qui m’a aussi changé c’est de pouvoir choisir des cours de plein de départements différents, tant que ça me validait une matière en France c’était bon ! On peut choisir les langues qu’on veut, ce qu’on veut étudier c’est merveilleux. Une amie coréenne, a fait un an d’études japonaises, et l’année dernière elle a choisi de faire de la géopolitique. Et elle sera diplômée comme tout le monde, ça ne lui compte pas un an en moins dans le département des relations internationales.
Les notes sont A, B,C… et ça fait bizarre car lorsque j’ai eu un C+ en japonais je pensais que je n’avais pas validé, mais il faut avoir un D pour ne pas valider. Heureusement parce que j’ai des notions en japonais mais dans ma classe, ils étaient soit bilingues, soit très bons donc moi avec mes « j’aime les pommes » j’avais beaucoup de mal. Le professeur de japonais a été super avec moi, entre le premier et deuxième examen j’ai eu une bonne progression, il m’a validé la matière avec ce fameux C+, c’est mon héros !😘
Une dernière chose qui me revient, lors de présentations orales avec un power point, en France on m’a appris qu’il fallait juste mettre les mots clés et des images pour décorer. En Corée, c’est l’inverse, on peut mettre des images bien sûr mais il faut presque tout écrire sur le power point, c’est une petite différence qui ne m’a pas coûté cher, ouf !
Pour finir la (gigantesque) bibliothèque du campus :